Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

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Le nom de ce blog est sans doute évocateur de notre "nachid el watani" tant décrié par le passé parce que, associé au pouvoir Algérien illégitime. Après des décennies de disettes. Je voudrais faire de cet espace, un coin où tous mes compatriotes et autres amoureux de libertés, de démocratie, ou tout simplement d'histoire pourraient s'exprimer librement. En ce sens, nous vous souhaitons la bienvenue. En hommage à Nacer Hachiche, repose en paix et à bientôt ! Pour garder le contact avec notre chère patrie : http://www.alger-presse.com/index.php/presse-fr


Affaire Khalifa, le grand déballage : La BIA, cette banque dont s’est servi Khalifa pour l’évasion des capitaux algériens (8ème partie)

Publié par The Algerian Speaker sur 27 Avril 2013, 12:37pm

Catégories : #TCHIPA (Corruption) - srika et tutti quanti

affaire-khalifa-bank.pngLa BIA, ces trois lettres qui désignent la Banque Intercontinentale Arabe, vous connaissez ? Sûrement pas, pour la quasi-totalité des Algériens. En Algérie, en dehors du cercle restreint des initiés à qui ces trois lettres rappellent la scandaleuse affaire de l'Enapal victime de l'escroquerie du siècle, à la fin des années 80, rien n'évoque cette banque. Cette affaire Enapal, qui a trouvé en la personne de son DG, Mustapha Bensaïd, un bouc-émissaire tout désigné, a valu à l'Algérie la perte dela coquette somme de 18 millions de dollars US, partie en fumée au profit d'une société-écran domiciliée à la …BIA.

Ni journaux, ni panneaux publicitaires, ni spots télévisés n'évoquent cette banque… Rien de rien. En France, les immigrés algériens qui seraient les premiers intéressés par une institution financière de leur pays d'origine n’en savent pas plus sur cette banque que leurs frères restés au pays. Tous ceux que nous avons interrogés sur ce qu'ils pourraient savoir sur cette banque répondent par la négative. On n'a jamais entendu parler de la B.I.A. Ce n’est que ces dernières années que la BIA s’est doté d’un site internet. En 2005, elle a changé de raison sociale pour s’appeler la banque BIA comme indiqué dans la présentation faite sur son site web. Actuellement, son capital est de 158 100 000 euros.
Du temps où Khalifa était l’un de ses clients, cette banque agissait dans l’anonymat le plus total. Pourtant, toutes les banques ont besoin de se faire connaître et de conquérir autant de clients que possible. Ce qui ne semble pas être le cas de la BIA. C'est comme si elle se plaisait à agir dans la clandestinité. Elle doit avoir ses raisons. Ne dit-on pas, "pour vivre heureux, vivons cachés" ?
En appelant le siège de cette banque à Paris pour demander à ouvrir un compte bancaire, on est de suite rabroué. Votre correspondant vous indiquera que la banque n'ouvre pas de compte aux commerçants ni aux particuliers, qu'ils soient résidents en France ou pas.
Nous avons fait l'expérience pour nous assurer du bien fondé de ce qui nous a été rapporté. Nous avons appelé une première fois pour demander l'ouverture d'un compte pour un commerçant exerçant en France. Réponse négative. Une deuxième fois en se présentant comme hommes d'affaires faisant dans l'import-export. Toujours rien. Enfin, une troisième fois en demandant l'ouverture d'un compte pour une Sarl activant dans le secteur des médias. Là, aussi, réponse négative. "Nous n'ouvrons pas de compte pour les Sarl", nous a-t-on indiqué.
Nous faisons remarquer à notre interlocuteur au bout du fil que nous connaissons des Sarl qui ont des comptes bancaires à la BIA. Il nous répond que sa banque n’accepte que des Sarl qui ont plus de trois ans d'existence. En lui rappelant que la Sarl Khalifa-Télévision était en constitution et avait ouvert un compte à la BIA, il nous a répondu tout bonnement que "ce n'était pas la même chose ". Nous insistons pour lui rappeler qu'il ne s'agit pas de la SAS (Société par Actions Simplifiée) mais de la Sarl qui avait pour seul actionnaire, Yves Cresson, et pour Gérant, Djamel Guelimi. Le banquier se fâche et nous fait observer qu'ils font parfois des exceptions pour aider certains… Sans commentaire !
Alors, quel type de clientèle accepterait la BIA ? " Nos clients, ce sont des banques ", nous répond notre interlocuteur. Bizarre ! La BIA serait, donc, la banque des banques. C'est nouveau, ça ! Pourtant, les informations glanées en dehors de la BIA nous apprennent que cette banque a des clients de toute sorte.
L'un de ses clients est M. Yves Cresson, dont nous avons parlé dans nos précédentes éditions, lequel a ouvert un compte dans cette banque sans aucune difficulté pour une Sarl au modeste capital de 10 000 euros. Sa Sarl a fini par laisser place, après trois mois d’existence, à la SAS Khalifa-TV au capital de 10 000 000 d’euros. La BIA, contrairement aux autres banques, quelles soient françaises, suisses ou belges, n’a pas cherché après l’origine des fonds de Rafik Abdelmoumen Khalifa, seul actionnaire de la SAS. Est-ce à dire que pour être client à la BIA, il faut montrer patte blanche ?
SI cette banque ne se pose pas de questions au sujet des fonds qu’on vient déposer dans ses caisses, cela ne nous empêche pas de nous interroger sur ce qui pourrait bien se cacher derrière elle ? Qui sont-ils ses actionnaires ? Qui préside son conseil d'administration ? Qui bénéficie de ses financements ?
De prime abord, et de par son appellation, on est enclin de croire qu'il s'agit d'une banque arabe appartenant à des émirs du Golfe. Rien n'indique une quelconque implication algérienne. Rien ne laisse transparaître une quelconque participation algérienne. Et, pourtant, c'est une banque bel et bien algérienne à 50 pour cent. L'autre moitié est libyenne. C'est du fifty-fifty avec les Libyens. L'Union du Maghreb se fait dans le bizness.
L'Algérie par le biais de la banque extérieure d'Algérie, en association avec la Libyan arab foreign bank, est copropriétaire de cette institution financière dont le siège se trouve dans le quartier chic du 8ème arrondissement de Paris. Précisément au 67, Avenue Franklin Roosevelt. Loin des sans-papiers de Barbès et des ouvriers des banlieues. Pas d'agence à Marseille, Lyon, Lille et autres villes qui comptent une forte communauté algérienne.
Ainsi, nos grosses légumes ne risquent pas d'être croisées par un "zaouali" algérien du côté des Champs Elysées. Ils passeront dans l'anonymat pour effectuer leurs opérations bancaires. Ni vu ni connu ! On n’attire, surtout, pas l'attention des curieux qui s'empresseront de répandre comme une traînée de poudre le nom de cette grosse patate venue déposer ou retirer de l'argent à Paris.
Qui dirige la BIA ?
A l’époque des faits, c’est un homme de confiance qui dirige la banque. C'est le ministre des Finances du gouvernement algérien, "himself ", M. Mohamed Terbèche. Il a été nommé président de cette banque bien avant qu'il n'accède au rang de ministre dans le gouvernement Benflis. Il ne mentionne nullement cette fonction sur son CV affiché sur le site web du gouvernement algérien. Un CV qui nous renseigne bien sur le parcours de cet homme qui dirige, à la fois, les finances de l'Algérie et une banque, qui a tout d'une officine destinée à récolter le pognon des Algériens dont la destination reste inconnue.
Rappelons-nous, du temps où il était ministre des Finances, M. Terbèche déclarait à la presse algérienne que son ministère ne maîtrisait pas les recettes pétrolières. Une déclaration qui aurait fait scandale sous d'autres cieux mais que notre presse avait passé sous silence ou timidement rapporté.
Mohamed Terbèche, qui est né le 7 novembre 1942 à M'sirda (Tlemcen), a pour tout bagage universitaire une licence en sciences économiques. On ne lui connaît pas de passé révolutionnaire durant la guerre de Libération, une condition sine-qua-non pour tout Algérien né avant 1943 pour occuper de hautes fonctions dans l'Etat. Cela ne l'a pas empêché de toujours évoluer dans les hautes sphères de la finance algérienne.
Il a été P-DG, successivement du Crédit populaire algérien (CPA), de la Banque nationale d'Algérie et de la Banque extérieure d'Algérie (BEA), entre 1981 et 1997. Tout en occupant le poste de P-DG de la BNA, ensuite de la BEA entre 1991 et 1997, il était président du conseil d'administration de la Banque algérienne du commerce extérieur (Badce) à Zurich. Sa mission terminée à Genève, il est désigné à la présidence de la fameuse BIA.
Pour être tout à fait complet dans cette présentation , faisons connaissance avec les organes de contrôle et de gestion de la BIA, de ses actionnaires et des membres de son conseil d'administration, tels qu'ils apparaissent sur le bilan établi le 30 juin 2002 . La période où elle servait de réceptacle aux fonds ramenés d’Algérie par Khalifa dans des mallettes.
Une banque algérienne qui a des participations au Bahreïn, au Mexique et aux Caraïbes
Actionnaires : BEA Algérie 50% et Libyan Arab Foreign Bank 50 %
Conseil d'administration :
Président : Terbèche Mohamed
Vice-président : Abduljawad (Libye)
Administrateurs : Regeb A. Misselati ; Loukal
Administrateur représentant libyen : Giadalla Abd Ettalhi
Administrateur représentant de la BEA : Boualem Benaissa
Le patrimoine d'investissement :
Cette banque gèrait un patrimoine d'investissement comprenant quatre participations, en plus de la banque à Paris.
Les participations diverses les plus importantes sont :
1. ARAB INTERNATIONAL COMPANY for Hotels and Tourisme (3.675.000 USD)
2 ARAB FINANCIAL SERVICES/Manama/Bahrein (927.000 USD)
3- INVERSIONES HOTELERAS LOS CABOS (2.096 946 USD)
4- PROMOTORA DEL CARIBE SA (4.785 896 USD)
-Ces participations ont rapporté au titre de l'année 2001 284 341 € et 1 346 646 USD.
Personne ne savait qu'une banque algérienne avait des participations dans l'hôtellerie et le tourisme au Caire, au Bahreïn, au Mexique et aux Caraïbes. Voilà une banque algérienne qui investit dans le tourisme sous d'autres cieux alors que l'Algérie, malgré son énorme potentiel, est le dernier de la classe en matière de tourisme. Au moment où le gouvernement algérien fait des courbettes aux étrangers pour venir investir en Algérie, une banque algérienne investit à l'étranger. N'est-ce pas paradoxal? Et puis, cette banque gagne beaucoup d'argent. C'est dire que l'Algérie peut avoir d'autres ressources que le pétrole. Cependant, cet argent gagné par la BIA ne rentrera jamais en Algérie. Les dividendes ne sont nullement partagés entre la Banque extérieure d'Algérie et son partenaire libyen, depuis trois ans, comme nous le constaterons plus loin dans le bilan de l'exercice 2001.
C'est comme si la BEA, actionnaire pour moitié, n'avait pas besoin d'argent à rapatrier en Algérie. Bien au contraire, elle va encore augmenter inutilement le capital de la BIA. Faisant fi des recommandations du commissaire aux comptes.
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